Kinésithérapie Respiratoire 9.5 : Drainage Bronchique Partie 1
Kinésithérapie Respiratoire par A.BOUMAHRAZ
Cours N9.5 : Le Drainage Bronchique
►►►Physiologie et pathologie du mucus
►►►Localisation des secrétions
►►►Fluidification des secrétions
►►►Décollement des secrétions
C’est
Quoi ?
Le
Mucus
Les secrétions bronchiques, ou mucus, sont des secrétions physiologiques (constitués de 95% d’eau)
Elles sont produites par les cellules
séro-muqueuses qui tapissent l’arbre trachéo-bronchique.C’est l’ensemble de techniques permettant
la fluidification, le décollement, la mobilisation et l’évacuation des secrétions bronchiques.
Le mucus a comme but le nettoyage de l’arbre bronchique en évacuant les particules inhalés pendant la respiration.
Il est « mobilisé » par un
escalator de cils vibratiles qui jouent
le rôle de transporteur grâce aux 1500 battements par minutes.
Image microscopique des cils vibratiles
Pathologie
Des déséquilibres peuvent toucher ce
système muco-ciliaire entraînant :
•Diminution du drainage
Diminution de
l’action, de la taille et du nombre des cils
vibratiles (Anesthésie, grands fumeurs …)
•Modification
des qualités des sécrétions
Hypersécrétion, modification de la viscosité et l’élasticité des secrétions
…
Ce déséquilibre entraîne une stase
bronchique entraînant l’infection, elle-même induisant une hypersécrétion.
Ce cercle vicieux doit être rompu par :
Le
Drainage Bronchique
Comprend 5 étapes :
1. Localisation
2. Fluidification
3. Décollement
4. Mobilisation
5. Évacuation
Localisation :
Principalement par l’auscultation :
•Ronchus
(ronflement) témoignant d’un encombrement bronchique central
•Sous crépitant (son bulleux) au niveau périphérique
signalant la présence des secrétions.
Intérêt :
Permet de diriger le travail chez les patients fatigables.
NB : La localisation peut aussi se faire
en mettant l’oreille sur le thorax, ou par la pomme de la main posée sur la
cage thoracique.
Fluidification :
La fluidification par voie générale
(hyper hydratation) quand elle est possible, est la meilleure solution pour une
bonne fluidification.
NB : Prévoir une journée d’hyper
hydratation avant la séance.
La prescription (médicale) de
mucolytiques est quant-à-elle, proposée
lorsque l’hydratation est limitée.
L’aérosolthérapie (avec sérum
physiologique) est pratiquée pour un effet rapide en cas de besoin (personnellement non convaincu de
l’effet)
Les
vibrations peuvent aussi, s’ils sont bien appliqués, influencer sur la
viscosité des crachats (modification des propriétés rhéologiques du mucus, à
savoir la viscoélasticité et la filance).
Les Vibrations Manuelles
: sont une tétanisation des muscles de
l’avant-bras qui génère des vibrations transmises par la main du thérapeute à
l’ensemble thoraco-pulmonaire.
Restent inefficaces du fait que le thérapeute est incapable
de réaliser des vibration à une fréquence d’au moins 13Hz pendant un temps
suffisant, aussi à cause de la limitation de leur transmission.
Les Vibrations Mécaniques
extra thoraciques :
réalisés au regard et perpendiculairement à la zone à traiter, avec une
fréquence d’au moins 13Hz, de préférence au temps expiratoire.
Les Vibrations Mécaniques
endo-thoraciques :
plusieurs appareils ± sophistiqués, comme le flutter et le percussionnaire, permettent d’obtenir des
vibrations directement transmises vers l’arbre bronchique :
Flutter
:
Permet d’obtenir des variations de
pression positives pendant l’expiration, qui créent des vibrations internes et
des modulations de flux respiratoire.
Il est composé d’une bille en métal qui
oscille pendant le passage de l’aire expiré, créant ainsi des vibrations qui se
transmette à l’arbre bronchique.
Percussions
intra thoraciques :
C’est l’administration de percussions (petits volumes de gaz de 1 à
300ml) délivrés à fréquence et pression modulables, dans les voies aériennes, grâce à un appareil
percussionnaire spécifique.
Intérêt : La
fluidification permet d’améliorer la mobilité des crachats en réduisant leur
viscosité.
Décollement :
Décoller les crachats, lorsqu'ils sont
visqueux, peut être obtenu par les vibrations et le Clapping.
Malheureusement, la première technique
reste inefficace manuellement, tandis que la deuxième a été écarté depuis la 1ère conférence de consensus en
Kinésithérapie Respiratoire de Lyon (Décembre 1994)
La meilleure façon est de garder une bonne hydratation pour diminuer la viscosité des
crachats : elles colleront moins aux parois des bronches,
ce qui les rendra facilement mobilisables.
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