Kinésithérapie Respiratoire 8 : BPCO
Est
l’obstruction lente et progressive des voies aériennes, associée à la
distension permanente des alvéoles pulmonaires avec destruction de leurs
parois.
Le tabac (ou la pollution urbaine) en est
la principale cause : en effet, l’irritation prolongée des bronches provoque
une contraction, voir une inflammation caractérisée par une hypersécrétion du
mucus.
Avec le temps, la paroi des bronches
s’épaississe, leur calibre se réduit, ce qui entrave le passage de l’air.
Du fait de la difficulté à inspirer et
expirer une quantité normale d’air, les muscles inspirateurs se voient alors
fatigués.
On observe aussi un effet
d’hyperinflation pulmonaire (principalement dû à la quantité d’air importante
non expulsée)En kinésithérapie, l’enjeu majeur est
d’améliorer la qualité de vie du patient en l’adhérant à un programme de
réentrainement (reconditionnement) à l’effort visant à diminuer la dyspnée et
améliorer la qualité de vie du patient.
Le désencombrement bronchique prend une
place importante dans la PEC d’un BPCO : en effet, une infection respiratoire
peut obstruer d’avantage les bronches qu’il convient de vider et garder les
plus perméables possible.
Ce désencombrement doit veiller à ce que
l’expiration soit plus prolongée (ventilation rythmée avec rapport I/E négatif)
et résistée afin de créer une pression expiratoire positive (PEP intrinsèque).
Cette PEP, qui peut être obtenue aussi
d’une façon instrumentale (voir
vidéo) permet aux voies respiratoire de rester
« ouverts » le plus longtemps possible, luttant contre
l’hyperinflation pulmonaire.
La toux quant à elle, peut être aidée par
des pressions thoraciques ou abdominales manuelles réalisées au moment de
l’expulsion de la toux.Une autre particularité du patient BPCO
est le thorax rigide (poumon distendu bloqué en inspiration) rendant la
respiration d’avantage abdominale : les pressions thoraciques deviennent quasi
inefficaces.
Au stade de début de la maladie, il
convient de veiller à la souplesse de la cage thoracique en association avec
les exercices respiratoires rythmés (dominante expiratoire)
Le renforcement des muscles respiratoires
est aussi un point non négligeable de la PEC (de préférence instrumental)
La surveillance et l’éducation
médicamenteuse (aérosolthérapie).
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